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- objectif achromatique doublet 93mm focale 1300, f/d=14
- monture New Polaris (motorisée un axe dans le modèle testé)
- porte-oculaire avec adaptateur de coulant 24.5 et 31.75
- chercheur 6x30
- poids 17kg avec optique, monture, contrepoids, moteur et accessoires
La photo ne rend pas hommage à l'instrument: c'est vraiment un bel objet au charme
désuet mais déjà imposant, avec un tube très long qui rappelle incontestablement les
grandes lunettes anciennes de 100mm.
Prix de l'ensemble en 1990: 9100F soit 1370€. Cette lunette (avec sa monture) se trouve
en petites annonces, pour les collectionneurs et les clubs qui cherchent un instrument
très solide, indéréglable, relativement bon marché, sans longue mise en température,
adapté à l'observation en ville. Un petit Maksutov fera bien mieux, mais il faudra ajouter
le prix de la monture. D'autre part, le charme de "ces lunettes longues à
faire peur aux gens" est prisé par les messieurs qui commencent à
prendre de l'âge. Mais c'est surtout un instrument de nostalgique, ou une belle occasion
pour débutant (excellente mécanique et optique correcte). Autre avantage financier:
elle accepte absolument tous les oculaires 31.75, contrairement aux newtons et lunettes
apos à f/d court.
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Objectif: on notera que les traitements anti-reflets ont bien changé depuis
cette époque. Noter les cales à 120 degrés typiques de Vixen. |
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La monture New Polaris est relativement massive,
parfaitement à l'aise malgré la longueur du tube optique. D'excellente facture,
elle supporte largement un Newton de
130mm. Elle accepte une motorisation simple axe et possède un viseur polaire. La raquette de
commande est à variateur (courant continu, sur piles) et est de forme cylindrique,
entièrement métallique. Cette raquette n'a été commercialisée qu'un temps, ce modèle
cylindrique est assez rare. Le trépied bois est très stable, rappelant le futur
trépied des SP/DX. |
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Qualité optique: avec un objectif japonais à f/14, je m'attendais à de
belles images planétaires. Au moment de l'essai, je n'ai pu observer que Saturne.
Mais 93mm, c'est assez peu lumineux, de plus je n'ai
pas eu cette illusion d'observer une sphère et non un disque,
impression qui m'avait tellement étonné dans le Newton Vixen 100/1000 de la même époque.
L'image était stable, plutôt sombre, correcte sans être particulièrement détaillée. L'image
de diffraction d'une étoile était symétrique, bien dessinée et stable. Le chromatisme était assez
marqué à plus de 100x. Finalement l'observation fut décevante, malgré la bonne
qualité générale de l'instrument.
L'objectif est un doublet
flint-crown à couche d'air, très loin derrière le doublet
à air Fraunhofer des Vixen Halley 70 et 70/420 (courbure asymétrique de la
lentille frontale, dispersion minime du bleu).
Oculaires testés: Celestron
Ultima 12.5 et 7.5mm, renvoi coudé Takahashi à prisme (un renvoi à miroir aurait été bien
plus approprié pour ne pas ajouter de chromatisme).
Image de Saturne avec la Vixen 93/1300, Philips Vesta Pro mode couleurs optimisées en
projection oculaire, monture New Polaris motorisée (en AD). |