Essai de la lunette achromatique Skywatcher 150/1200. Une GROSSE lunette pour un petit euro.

Mise à jour: 4 septembre 2011

Tube optique:

  • 150mm (6") / 1200mm (F/D=8), objectif achromatique traité anti-reflets, barillet collimatable (réglage de l'axe optique pour parfaire l'alignement si nécessaire).
  • Tube aluminium, pare-buée acier trop court et trop lourd
  • 2 anneaux avec vis Kodak
  • queue d'aronde type Vixen
  • chercheur 9x50 sur queue d'aronde à réglage XY (bien imaginé mais peu fiable)

Porte-oculaire: classique à crémaillère:

  • embase pivotante sur 360°
  • pas de vis 42mm (standard T) pour adapter directement un appareil photo au foyer: aussi génial que les gros Newton de la marque!
  • adaptateurs vissants pour oculaires 31,75mm et 50mm
  • vis de blocage de mise au point et vis de réglage de dureté
  • mise au point aisée en visuel (f/d=8) malgré la mécanique assez minable (bien qu'entièrement métallique), avec un décalage notable à chaque mise au point. On peut l'améliorer en réglant les 2 petites vis à 6 pans creuses sur le dessus. Ce défaut est très important en photo, surtout avec un capteur de petite taille.


La SW 150/1200 d'AstronoScope, sur une EQ6, chercheur démonté, filtre solaire devant et PST sur le dos.


Poids et encombrement

  • 39kg avec la monture EQ6, dont 8,5kg pour le tube seul.
  • Le pare-buée court en acier est inefficace, il sert seulement à alourdir l'ensemble. Il a été remplacé par un tapis de camping enroulé sur une structure en bois et tube d'aluminium: léger et bien plus efficace contre la buée. La résistance chauffante n'a pas été essayée, le barillet très massif dissiperait probablement la chaleur.
  • Le tube optique doit être placé très en arrière, car l'objectif de 15cm est lourd. Il faut régler le trépied haut et apporter une chaise réglable en hauteur pour observer, tête baissée, à travers un renvoi coudé de bonne qualité (par ex. Orion, peu cher et très correct).
  • La monture EQ6 n'est pas indispensable: on peut aussi utiliser sans problème une HEQ5 ou une GP-D.
  • Attention: c'est un instrument massif et haut placé, à manipuler par un adulte.

Kevin (1,80m) derrière la
SW 150/1200 et son nouveau
pare-buée, encombrant mais
léger et efficace.


la Lune

Chromatisme:
Détail en taille réelle de la Lune au foyer avec un Canon EOS350D et la lunette SW150/1200. Sur l'image d'origine, la Lune tient en entier (imaginez la taille de l'écran...). Image brute à gauche, et couche verte seule à droite. Pas besoin de filtre coûteux et illusoire: un simple filtre coloré (jaune léger #8) ou, à défaut, une séparation des couleurs suffit: voir le chromatisme et des photos de Saturne et du Soleil prises avec cette lunette.


Jupiter, Saturne, Mars

Soleil
Ciel profond (1)Miroir retouché pour améliorer l'état de surface: cela augmente luminosité, contraste et résolution.

ATTENTION: cet essai ne concerne pas du tout la version ciel profond à f/5 (150/750) de cette lunette.

Amas M15, image brute au foyer à la QHY6. Noter la diffusion dûe au chromatisme. Filtre Luminance Astronomik.

Le même, avec filtre Astronomik rouge. La diffusion a disparu. La mise au point est inchangée.

NGC457 avec la Skywatcher achromatique 150/1200. Les aigrettes (croix) autour de l'étoile brillante résultent de deux fils de nylon croisés facilitant la mise au point. La lunette provoque une diffusion systématique du bleu autour des étoiles brillantes, uniquement en photo.

Avec le Celestron 5, les couleurs sont respectées mais le temps de pose est tout de même 4x plus long, ici à f/10. Evidemment le C5 est 3x moins lourd et 4x plus petit, donc infiniment plus stable.

Voir les photos d'amas M38, M38... à l'APN ICI.


Conclusion:
La grande question: à quoi sert une grande lunette achromatique à f/8?


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